Humanité

Si toute cette tragédie coronavirale aux allures, parfois, de comédie ou tout au moins de jeu de rôle, a pu nous apprendre quelque chose, c’est bien l’importance des relations humaines. Le contact direct, la poignée de main, le partage d’un verre en terrasse («ce n’est pas du vin, c’est de l’amitié», disait le personnage de la «Soupe aux choux» de René Fallet), la relation de confiance entre deux êtres humains, tout cela ne saurait s’interdire longtemps, ni se numériser, ni se mettre en fiche ou en tableur.

Les liens familiaux, la valeur du foyer ont été littéralement réhabilités par la catastrophe sanitaire, d’abord pendant le confinement, puis au fil des restrictions de voyage, de fête, de déplacement. Notre société individualiste s’est retrouvée plus familiale, plus encline au jardinage ou au cocooning. L’immobilier est l’une des seules branches qui n’ait pas souffert trop violemment de ces mois d’angoisse, d’hésitation, de variants et de décisions arbitraires.

Et puisque nous évoquions l’humain, la confiance, la volonté de vivre dans un cadre harmonieux, comment ne pas réaliser que le professionnel de l’immobilier, le courtier, le régisseur ont acquis une légitimité et une reconnaissance supplémentaires? Tant les propriétaires que les locataires, les acquéreurs que les vendeurs, ont vu combien le conseil et les compétences de ces gens de métier étaient précieux pour traverser ces difficultés. Report de loyer, négociation des prix, connaissance profonde du marché: ce ne sont ni des algorithmes, ni des «apps», ni des «acteurs disruptifs à tarif réduit» qui suffisent à vous aider quand les problèmes concrets se posent.