LES MÉTAMORPHOSES DU JARDIN

Livres jardin

C’est un étrange espace vert entre la terre et le ciel, entre l’intérieur et l’extérieur de la maison: le jardin est plus que jamais le lieu de toutes les envies, de toutes les libertés, de tous les styles.

Louis Benech, douze jardins d’ailleurs, par Eric Jansen,
préface de Frédéric Mitterrand,
Editions Gourcuff Gradenigo, 224 pages.

Louis Benech,
douze jardins d’ailleurs

Un livre magnifique, un cadeau de Noël idéal! Un voyage dans douze jardins d’ailleurs, c’est-à-dire de partout, aux quatre coins du monde, dans les pas du grand paysagiste français Louis Benech, auteur au fil des ans de plus de 400 projets, publics ou privés, notamment dans les jardins du Palais de l’Elysée ou du Quai d’Orsay, à Paris, du Palais Achilleion à Corfou ou du Domaine de Chaumont-sur-Loire.
Journaliste et photographe, Eric Jansen présente douze créations exceptionnelles de Louis Benech, en Europe, y compris en Suisse, à Collonge-Bellerive et à Gstaad, mais aussi aux Etats-Unis, au Maroc, en Nouvelle-Zélande. Comme l’explique Frédéric Mitterrand dans sa préface, Louis Benech est un paysagiste doux et volontairement modeste, infiniment délicat. «Il veut qu’en chaque jardin, la signature de l’homme soit légère, puisque c’est l’idée du jardin qui s’impose au jardinier et non l’inverse. Il ne faut rien forcer, il faut réparer le paysage, pour que la nature élève ensuite ses pensées toute seule».
Autant dire que, comme l’explique l’auteur, Eric Jansen, l’art du jardin est un art de la simplicité, un art qui se dérobe, s’efface, se fait oublier. Il faut s’adapter à des mondes différents, à des climats, des paysages, des couleurs, des ciels. «Au fond, confie Louis Benech, ma manière de travailler n’a pas changé avec les années, je prends juste plus de risques en matière de végétaux. Mais j’ai aussi des tics… Ainsi, si j’ai un jardin qui regarde vers le sud, j’ai la lumière dans les yeux, alors je mets des couleurs claires dans le fond, du jaune, du blanc, de façon assez systématique. Pour un jardin orienté est-ouest, comme les soleils seront rasants, je fais très attention aux ombres portées, qui seront plus longues, aux transparences. Ce qui est alors ravissant, c’est d’avoir de la lumière derrière quelque chose qui est bas, comme une ligne de graminées. Mais je ne vais pas vous donner tous mes trucs…».

Les 50 règles d’or zéro déchet,
par Julie Niel-Villemin, Les Mini Larousse, 93 pages.

Les 50 règles d’or zéro déchet

L’écologie, elle y croit, et avec quelle ferveur, quel sérieux! Le zéro déchet, pour Julie Niel-Villemin, c’est un principe sacré, le sens de sa vie. Dans ce mini-livre, elle explique comment vivre au jardin, mais aussi à la maison, au bureau, partout, sans laisser le moindre déchet et en recyclant tout.
«Symbole d’un jardinage responsable et respectueux de l’environnement, dit-elle, le compost est l’or noir du jardinier». Il faut donc le pratiquer scrupuleusement. «Le potager, poursuit-elle, c’est le plaisir de manger sainement et sans contrainte d’approvisionnement, tout en faisant des économies. Il faut donc choisir soigneusement le bon emplacement, l’orientation, la taille, les variétés de plantes, faire tourner les cultures d’une année à l’autre».
Le mobilier de jardin, lui aussi, doit être irréprochable. «Si vous ne trouvez pas votre bonheur de salon de jardin en seconde main, pourquoi ne pas le fabriquer? Et la tendance à la récupération de matériaux peut aider à se lancer». Et puis, «après le déjeuner, une sieste écolo s’impose. Pour être bercé, il y a les hamacs, les fauteuils et autres nacelles suspendues en coton bio, ou pourquoi pas un rocking-chair vert à base de bouteilles recyclées, à redonner au fabricant une fois hors d’usage?». Oui, pourquoi pas?

Vers une vie simple, par Edward Carpenter,
Editions L’Echappée, 185 pages.

Vers une vie simple

«Un curieux jardinier-poète qui osait défier la civilisation industrielle ou critiquer la science moderne, un romantique qui ne croyait pas que le développement illimité des forces productives conduirait au paradis sur terre» ,C’est ainsi que son préfacier, Pierre Thiesset, présente ce livre d’Edward Carpenter, un Anglais né dans une famille aisée à Brighton et qui, après un début de carrière académique et intellectuelle, choisit de tourner le dos à la société de son temps, urbaine, sophistiquée, et de s’établir dans la ferme de deux amis.
Déjà végétarien à une époque où ce n’était pas à la mode, sensible aux philosophies orientales, persuadé que l’homme devait «fuir les villes fumantes», Edward Carpenter voulait vivre au contact de la nature et des éléments, le soleil, la lumière, les énergies, le vent… C’était ce qu’il appelait la vie simple et précieuse! «Permettez-moi de prendre un exemple, dit-il. Vous voyez une jeune plante jaillir du sol. Vous êtes frappé par sa croissance impatiente, pleine de vitalité. Quel élan, quelle énergie! Comme elle saisit les apports des vents, du soleil et de la terre, et rayonne d’une parure renouvelée toutes les heures! Votre intérêt s’éveille, vous voulez savoir ce que signifie toute cette activité». Son livre, paru en 1887, vient d’être réédité et connaît une seconde jeunesse. Back to the future.

Les plantes de Mémé, par Serge Schall,
Editions Larousse, 143 pages.

Les plantes de Mémé

On les cultive, on les achète, on les reçoit… Les plantes de Mémé, explique Serge Schall, ce sont ces plantes vertes que l’on offrait autrefois et que l’on offre de nouveau – la vie étant un éternel recommencement, un pur mouvement de balancier – à ses amis ou à ses proches. Des plantes fiables et solides qui ont tous les mérites du monde: elles sont belles, elles durent, elle égaient la vie quotidienne. On les pose n’importe où, sur la table de la salle à manger, sur la télévision, sur le balcon. L’entretien? Quasiment rien, à peine un peu d’eau de temps en temps, car elles sont résistantes, increvables. Elles font entrer, en fait, le jardin à domicile! Elles ont été élevées à la dure, à l’extérieur, et elles sont heureuses de s’épanouir tranquillement à la maison, où elles sont aussi devenues des stars de la décoration. La dieffenbachia ou la sansevieria, la capillaire ou la monstera, le papyrus ou le fuchsia… Serge Schall présente cinquante plantes vertes pour embellir la maison et enchanter les cœurs.